les2carole

Avec souplesse, je me redressai , me délestai de la petite robe, du string et ne conservant que le corset et les bas soutenues par les jarretelles. Je me voyais dans le grand miroir mural, je ne reconnaissais pas cette sublime créature qui sous un raffinement de dessous soyeux exhibait son joli pénil au pelage brun, J'escaladais David et caressais sa poitrine glabre, mes mains glissaient de son torse à ses tétons, quelle sensation étrange, j'avais encore en bouche le goût de la semence du merdeux du Boulevard Charmille et je savourais le poitrail enivrant de David, je glissais mes paumes vers son cou, ses joues, ses oreilles, sa nuque, tandis que ma fente rose s'épanchait sur le bas ventre de mon amant, je sentis sa queue entrer en collision avec mes fesses, je me redressai, et vint m'empaler sur ce pieux délicat. Je partis dans une houle lascive ou mon bassin voguait dans les tumultes doux de la rivière enivrante. Je soufflai à son oreille: « C'est si bon, mon amour, j'aime te sentir » David était magnétisé par ma danse savoureuse, je faisais tourbillonner mon bassin sur le haut de ses cuisses, les poils de sa bite venaient caresser ma croupe d'une délicieux frémissement, il activa quelques coups de reins, comme pour faire écho à mes déhanchements, c'était un ballet charnel dans la mélodie d'un soupir. Je levais la tête vers la baie vitrée,de l'immeuble d'en face, je vis dans un appartement au niveau du notre, une silhouette,c'était un homme mur qui suivait nos ébats en se masturbant, je me sentis confuse, et voulut fermer les yeux, mais c'est encore mon alter ego libertin, mon double lubrique, cette Carole là qui réagit et je me surpris à lui faire une longue mimique licencieuse tout en passant ma langue sur mes lèvres, je me massais les seins pour accroître plus encore le stimuli du voisin voyeur, il tendis vers moi, son joli membre turgescent comme un présent, j'ouvris la bouche pour le happer virtuellement et glissa mon majeur entre les lèvres le suçant jusqu'à la garde, j'étais machiavéliquement synchrone puisqu'il éjacula au moment même où David eut sa tétanie orgasmique,je sentais son jus chaud glisser entre mes cuisses, je le serrai fort , et lui offrit le baiser ardu cloturant l'étreinte passionnelle. je quittai le canapé, non sans soumettre à l'inconnu, la vision offerte de ma croupe dégoulinant de la semence de mon amoureux, je lui fit encore un petit sourire complice qu'il me rendit avec élégance, je voulais que mes deux partenaires soient totalement comblés.

Gina Monte-Corges : née le 12 avril 1976 à La Rochelle, mariée et maman de 2 enfants. Elle a longtemps cherché sa voix entre l'érotisme qui manque souvent de « croustillant » réservé à la femme et la pornographie univers souvent envahit par la vulgarité réservé à l'homme, elle veut construire dans le no man 's land de ces deux fantasmes ,un univers commun, où les désirs se conjuguent à la fois au féminin comme au masculin. Carole l'héroïne de son roman est l'incarnation de cette osmose, au grès de ses tribulations, elle peut à la fois être l'objet du fantasme de l'autre comme elle peut être la maîtresse du jeu, féministe mais pas castratrice, libérée mais pas soumise, elle refuse d'être une proie mais elle ne veut pas se refuser à ses désirs . Elle s'oppose à la la pensée phallocrate en assumant sa part de « salope », puisqu'une salope n'est jamais qu'une femme qui veut les mêmes droits sexuels qu'un homme.

Carole, c'est son « moi fantasmé », elle est sortie de son imaginaire pour déconstruire les codes de notre société ou le rapport amoureux est aussi conflit de pouvoir entre les sexes. Dans l’iconographie traditionnels des jeux érotiques , c'est l'homme qui assouvie ses fantasmes et la femme qui en est l'objet. Comme Carole son héroïne, Gina souhaite que la femme puisse prendre une autre place, qu'elle puisse revendiquer son droit à la libido sans en être systématiquement jugée

Dans ce roman à la frontière du porno et de l'érotisme, l'auteure souhaite préserver la force de l'un et l’esthétique de l'autre, oublier la vulgarité de l'un et la platitude de l'autre. Un ouvrage qui devrait à la fois sensibiliser les hommes et les femmes, générer dans l'imaginaire d'Eros un fantasme commun.